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Démarches interculturelles

Quid des démarches interculturelles ?

Comme la motivation joue un rôle essentiel pour l'apprentissage du français par l'élève et que les parents ne sont pas neutres sur ce terrain, il est bon de favoriser le dialogue avec eux. Comment ?

L'aspect interculturel peut être un moyen de les faire rentrer' dans l'école dans le but de les valoriser ainsi que l'élève, (en plus de l'ouverture à l'autre qui bénéficie à toute la classe). Suivant les cas, on peut proposer de la cuisine (une maman ou un papa peut venir présenter une petite recette toute simple à la classe même s'il ne parle pas beaucoup français), des livres qui ne ressemblent pas aux livres de chez nous, des expos d'images ou de photos d'ailleurs apportées par la famille (un ailleurs connu de l'élève étranger')...Les parents peuvent aussi venir apprendre à toute la classe une comptine dans leur langue, ou venir jouer d'un instrument de musique peu connu en France ou apprendre une danse sur une musique du pays...
Il n'existe pas de liste exhaustive bien sûr. Il faut essayer de trouver un moyen en fonction des connaissances que l'on a de la famille, sachant qu'ils peuvent aussi refuser, ce qui arrivera en particulier si le passé est traumatisant.

Profiter de la préparation d'une fête de l'école peut être une occasion puisqu'on fera appel à plein de parents et pas seulement à des parents étrangers.

NB : On peut obtenir des affiches et documents divers en écrivant aux offices de tourisme des pays concernés (généralement à Paris ; adresse sur le net) même si rien ne vaut le document authentique rapporté par la famille de l'enfant.

Une autre façon de mettre en place un échange,  et que nous préférons, consiste demander à toutes les familles de la classe, quelque soit leur origine, d'apporter à tour de rôle chaque semaine un élément de sa culture familiale : un objet du grand-père transmis de génération en génération, des vieilles cartes postales, un plat de la région d'origine si la famille a déménagé, des vêtements typiques...La famille peut choisir de laisser la maîtresse présenter ce qu'elle a apporté ou si son emploi du temps lui en laisse le loisir, de présenter eux-mêmes à la classe leur apport. Des photos sont prises pour constituer un affichage, qui sera installé dans un lieu de passage, visible par tous les parents. Chaque famille montre donc sa spécificité et cela oriente les apprentissages sur l'ouverture au monde.
La famille de l'enfant nouvellement arrivé sera intégrée à ce procédé d'échange. Voir les autres familles tour à tour apporter un élément leur permettra en outre de bien comprendre ce qui leur est demandé. On s'arrangera pour les faire passer plutôt vers la fin.

L'intérêt de ce genre de pratique va bien au-delà du simple aspect interculturel. Les parents d'élève qui interviennent sont en effet valorisés aux yeux de leur propre enfant, qui les voit sous un jour tout différent : Ils sont devenus le centre de la vie de la classe pendant un moment. Les photos partent dans les cahiers de vie ; les affichages et le coin expo en gardent longtemps la mémoire... et le jeune enfant de migrant, qu'on sait très vulnérable, y gagne en sécurité.
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Rédigé par Philippe Turpin

M.A.J. le 18/06/2010

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