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La valorisation du côté de l'enseignant au travers de gestes et postures professionnels
Sommaire
Le référentiel de compétences du PE
Dans le référentiel, deux compétences précisent aux professeurs des écoles comment valoriser les élèves.
CC6. Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques : Éviter toute forme de dévalorisation à l'égard des élèves, des parents, des pairs et de tout membre de la communauté éducative. => Le PE participe au bien-être et à la construction de l’estime de soi par des commentaires valorisant les progrès. |
P5 : Évaluer les progrès et les acquisitions des élèves : => Le PE repère les forces et les difficultés individuelles des élèves pour leur indiquer comment progresser et pour ajuster son enseignement. => Le PE aide l'élève à prendre conscience de ses marges de progrès. |
Gestes professionnels - Y. Soulé Agrégé de lettres classiques. Professeur à l'IUFM de Montpellier
Définition du geste professionnel
« L'ensemble des gestes, des décisions, des choix, des mots qui orientent le travail des élèves dans la classe qui sont des choix pédagogiques, des choix et décisions et des mots didactiques qui constituent la chair même de l'activité de l'enseignant. » |
Les gestes de métier et d'ajustement
Les gestes de métier : "des gestes transmis, hérités, appris en formation initiale mais aussi dans le parcours personnel de l'enseignant". Les gestes d'ajustement : "les gestes qui permettent à l'enseignant pendant la séance de s'adapter aux comportements, aux réponses des élèves. Il s'agit d'agir au plus près des propositions des élèves sans perdre de vue ses intentions premières en didactique". |
L'effet toiture
Effet toiture : différentes manières d'installer les gestes de métier qui conditionnent chez les élèves, des gestes, des postures, des préoccupations . Il y a conditionnement lorsqu'à un geste donné de l'enseignant correspond une attitude élève. Mais même face à des gestes professionnels identiques, les interactions avec les élèves entraînent de grandes variations de la mise en place des gestes métiers. |
Gestes professionnels - Éduscol
• La posture physique/position dans l’espace : se mettre à la hauteur de l’enfant, montrer sa présence et l’ajuster (poser une main, entourer, se rapprocher.), sur-jouer, théâtraliser, pointer/montrer/présenter la ou les réussites. • La communication verbale : choisir ses mots pour féliciter et encourager (bravo, félicitation, continue, formidable, tu vas y arriver, je suis d’accord, tu as réussi, merci de partager …) adopter un ton bienveillant, favoriser les questions ouvertes. • La communication non-verbale : sourire pour accueillir les propositions, regarder l’élève lors des interactions, poser un regard attentif, sur-jouer, théâtraliser. • Le statut de l’erreur : accueillir les essais, laisser du temps pour recommencer, s’essayer, se tromper à nouveau. • Le respect du rythme de l’enfant : accueillir le silence (pour permettre de poser, construire sa pensée), différencier pour favoriser les réussites et la valorisation de chacun. • L’enseignant médiateur : apprendre aux élèves à interagir entre eux au sein du groupe et à considérer les propositions de chacun sans jugement, construire un climat de classe sécurisant. |
Les postures D. Bucheton - Professeure honoraire des Universités
Dominique Bucheton définit la posture comme structure pré-construite (schème) du « penser-dire-faire » qu’un sujet convoque en réponse à une situation ou à une tâche scolaire donnée. Les sujets peuvent changer de posture au cours de la tâche selon le sens nouveau qu’ils lui attribuent. La posture est donc à la fois du côté du sujet dans un contexte donné, mais aussi de l’objet de la situation, ce qui rend la saisie difficile et interdit tout étiquetage des sujets. (Éduscol)
La posture de contrôle qui vise à mettre en place un certain cadrage de la situation : par un pilotage serré de l’avancée des tâches, l’enseignant cherche à faire avancer tout le groupe en synchronie. |
La posture de sur-étayage ou contre-étayage : variante de la posture de contrôle, le maître, pour avancer plus vite si la nécessité s’impose, peut aller jusqu’à faire à la place de l’élève. |
La posture d’accompagnement : le maitre apporte une aide ponctuelle, en partie individuelle, en partie collective, en fonction de l’avancée de la tâche et des obstacles à surmonter. Cette posture, à l’opposé de la précédente, ouvre le temps et le laisse travailler. L’enseignant évite de donner la réponse, voire d’évaluer. Il provoque des discussions entre les élèves, favorise la recherche des références ou outils nécessaires. Il se retient d’intervenir, observe plus qu’il ne parle. |
La posture d’enseignement : l’enseignant formule, structure les savoirs, les normes, en fait éventuellement la démonstration. Il en est le garant. Il fait alors ce que l’élève ne peut pas encore faire tout seul. Ses apports sont ponctuels et surviennent à des moments spécifiques mais aussi lorsque l’opportunité le demande. Les savoirs, les techniques sont alors nommés. La place du métalangage est forte. |
La posture de lâcher-prise : l’enseignant assigne aux élèves la responsabilité de leur travail et l’autorisation à expérimenter les chemins qu’ils choisissent. Cette posture est ressentie par les élèves comme un gage de confiance. Les tâches données sont telles qu’ils peuvent aisément les résoudre seuls ; les savoirs sont instrumentaux et ne sont pas verbalisés. |
La posture du « magicien » : par des jeux, des gestes théâtraux, des récits frappants, l’enseignant capte momentanément l’attention des élèves. Le savoir n’est ni nommé, ni construit, il est à deviner. |
Les 5 focales de Goigoux - Ifé
Certains de ces gestes et postures sont plus à même de susciter la valorisation des élèves.
Quelques illustrations de gestes professionnels pour valoriser les élèves
• La posture physique/position dans l’espace : se mettre à la hauteur de l’enfant, montrer sa présence et l’ajuster (poser une main, entourer, se rapprocher.), sur-jouer, théâtraliser, pointer/montrer/présenter la ou les réussites, • La communication verbale : choisir ses mots pour féliciter et encourager (bravo, félicitation, continue, formidable, tu vas y arriver, je suis d’accord, tu as réussi, merci de partager …) adopter un ton bienveillant, favoriser les questions ouvertes, • La communication non-verbale : sourire pour accueillir les propositions, regarder l’élève lors des interactions, poser un regard attentif, sur-jouer, théâtraliser • Le statut de l’erreur : accueillir les essais, laisser du temps pour recommencer, s’essayer, se tromper à nouveau, • Le respect du rythme de l’enfant : accueillir le silence (pour permettre de poser, construire sa pensée), différencier pour favoriser les réussites et la valorisation de chacun • L’enseignant médiateur : apprendre aux élèves à interagir entre eux au sein du groupe et à considérer les propositions de chacun sans jugement, construire un climat de classe sécurisant. |